Monétisation de la Grande barrière de corail australienne inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO
Le cabinet de consultants Deloitte vient de conclure que la grande barrière de corail australienne vaut 37 milliards d’euros.
Cette conclusion intervient après avoir interrogé 1 500 personnes originaires de dix pays sur la valeur du récif, qu’il s’agisse de sa valeur touristique, de son importance pour la biodiversité mondiale ou pour l’image de l’Australie.
Cette somme est sans rapport avec la valeur réelle d’un écosystème couvrant 344 400 km2 et d’une longueur de 2 300 kilomètres, mais elle est à la portée de toutes les bourses des groupes financiers influents de la planète. C’est une dérive vers le monde de la finance. La logique comptable de ce monde préoccupé par l’appât du gain ne peut être utile pour protéger une Nature chère.
En monétisant un éco-système sur la base de critères purement économiques, certains acteurs vont poursuivre, à terme, son achat ou sa vente, comme un simple bien de consommation. Le paiement d’un prix justifiera l’accaparement. Or, la nature doit demeurer hors commerce pour conserver toute sa valeur, inestimable, parce que les hommes ne peuvent la produire et la répliquer. Elle doit recevoir le respect de l’homme parce qu’elle est, elle-même, un sujet de droit.
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